OCEANIA CRUISES

Chez Oceania Cruises, la gastronomie a le vent en poupe !

the Swimming Pool

Avec 60% de hausse ces dernières années; la croisière a le vent en poupe. La diversification de l’offre induit en effet une clientèle supplémentaire. Celle là même qui voue un engouement aux croisières à thème version yoga, théâtre, opéra… Le choix est énorme (trop?). Pour notre part “La Cuisine La Plus Raffinée En Mer» la promesse affichée par Oceania Cruises nous a tenté. Forte de six navires luxueux, cette compagnie de croisière  américaine haut de gamme est en effet reconnue (outre son vaste panel d’itinéraires variés) pour l’excellence de sa gastronomie. Moulte fois récompensée, tout dernièrement encore elle a remporté catégorie « luxe » le prix de « la meilleure compagnie pour son offre culinaire ».Visiblement, un succès qui ne se dément pas: le Riviera, le navire où nous embarquons affiche un taux de remplissage de 95%.

la baie de Miami

 Comme nombre de bateaux de croisière, le Riviera a Miami pour port d’attache. Amarré le long du quai, il apparaît légèrement moins imposant que ses voisins qui comptent  entre 3 et 5 mille passagers staff en sus, lui n’en répertorie “seulement” que 1250 pour 800 membres d’équipage. Construit  en 2012 et rénové en 2019, le Riviera séduit une clientèle aisée voire fortunée en majorité américaine, souvent un  troisième age alerte heureux de bénéficier d’un hôtel flottant au top et déjà rassuré par la fluidité d’un embarquement hautement facilité et sécurisé. Les bagages disparaissent direct vers les cabines et les passeports s’échangent prestement pour «la» carte, tout à la fois clef, carte de crédit, badge, wifi (gratuit): le sésame pour ces 12 jours de croisière qui vont égrener Côte Maya, Bélize, Guatemala, Honduras, îles Caïman, Key West et retour Miami.

 Sans ostentation aucune, mêlant tout à la fois raffinement et convivialité, la décoration un brin intemporelle du Riviera fait référence à la splendeur de la marine d’autrefois. Eclairé par un imposant lustre à pampilles l’immense lobby ,agrémenté de verreries Lalique met en scène sur trois niveaux un magnifique escalier en encorbellement. Aux accords d’une harpe, l’on reste surpris en même temps que charmé par l’intimité et l’atmosphère quiète qui imprègnent ce  cœur battant du navire. Dotées de balcons, voire de vérandas et de terrasses, les cabines spacieuses à la décoration discrète signée Ralph Lauren reflètent à merveille l’esprit classique et glamour du «designer  de l’Amérique». Par les larges baies, les lits king size délicieusement douillets autorisent, luxe suprême, la contemplation de la mer. Les salles de bain de marbre garnies de produits Bulgari déclinent un raffinement ingénieux. Les différents niveaux intérieurs, le très beau et très performant spa, les vastes ponts de teck, les deux piscines, les salons élégamment ouatés, les salles à manger et les cinq restaurants  semblent à l’avenant.

les cabines

 Les repas rythmant la vie de croisière, les compagnies y portent grand soin et tout particulièrement chez Oceania Cruises qui a choisi comme référend Jacques Pépin un célèbre chef français installé aux USA. A bord, c’est un nantais d’origine Farid Oudir, un de ces condisciples qui officie.

Le chef Farid Oudir

Éternellement coiffé de sa toque, sanglé d’un tablier immaculé, ce chef aux allures de colosse est omniprésent…et visible! On ne verra que lui régnant en maître charismatique sur l’ensemble de la restauration, petits déjeuners, buffet, repas, dîner. Un sacré job étendue et complexe qui ventile le classisime des mets du terroir à toutes les sauces, crudités,grillades, cuissons au four, vapeur en passant par les spécialités internationales sans omettre  le panel végétarien furieusement mode et un snaking desplus conséquent.Concoctés à la minute les plats seront servis à table comme d’ailleurs au buffet par un personnel diligemment attentif qui a tôt fait, sans se tromper de savoir apréhendre les goûts de chacun des convives. Les cuisines dotées des dernières technicités vont délivrer à partir de produits frais achetés lors des escales une restauration digne des palaces.

Renouvelée chaque jour (au large le surplus quotidien nourri les poissons chanceux) cette cuisine  se déguste en terrasse aux incroyables petits déjeuners: du plus simple : pain (,10 sortes quand même) beurre  jusqu’aux plus sophistiqués: pressé de homard, Belota, gaspacho de melon … Au déjeuner de plantureux buffets artistiquement parés déclinent fruits de mer, crudités, grillades,oeufs sous toutes ses formes,  infinités de fromages et irrésistibles desserts. Si le soir, les tenues habillées s’accordent aux lumières tamisées, le brouhaha joyeux des agapes ne s’en trouvera pas guindée pour autant. Les cristaux vont tinter, les rires fuser, les appétits s’aiguiser devant une gastronomie sublimée encore par  une carte des vins somptueusement éclectique comme l’indique la brochure .

Pour l’heure La sirène retentit et la skyline de Miami disparaît dans le crépuscule. Au bar un pianiste joue, le champagne coule dans les flûtes. Ouvert non stop et sans réservation (à l’inverses des restaurants gastros) pour ce premier dîner le Terrace Café s’impose.

On y est agréablement accueilli prés des buffets à l’intérieur ou en terrasse sur les jolies tables en teck  à la proue du navire (on ira souvent!). Au contraire du midi, le soir le personnel de salle porte l’habit. Furieusement appétissants, les plats eux aussi plus sophistiqués qu’au déjeuner joueront  la diversité  et l’international, pizzas, sushis, bouride, grillades, burgers, viandes rôties, plats spécifiques à la demande et toujours quantité de fromages et pléthore de desserts alléchants.

Dur dur de  choisir! va donc (arrosé de Badoit, une fois n’est pas coutume) pour des artichauts en petits farcis au caviar, des côtelettes à l’épeautre au jus d’herbes et d’un croquant et moelleux macaron citron. Bercé par l’ imperceptible houle,  un menu savoureux et léger propice à un sommeil réparateur

 Tôt levé le lendemain, on profite du soleil et d’une navigation sur une mer calme. Le Baristas tend les bras (il deviendra notre chouchou). Ce café bar agréablement cosy avec ses airs Art Déco et ses couleurs pastels donne sur la grande piscine. Il propose  tout au long du jour une quantité de café à l’infini assorti de viennoiseries et de mini snakings. Les  expressos, cappuccinos ou noisettes y sont réalisés par des baristas très pointus. En soirée, privilégiant cocktails détonants, délicieux finger dips et amuses gueules originaux, ce lounge également point de rencontre pour célibataires s’avérera parfait pour socialiser en toute décontraction.

Sur ce  Riviera peu ou pas d’horaires sauf peut être celui sacré du « tea time« :un moment magique! Le cérémonial a lieu chaque jour à 16h tapante au niveau supérieur du navireVéritable balcon sur la mer avec ses boiseries sombres, ces tableaux de marine, ses nappes immaculées, son argenterie chic et sa porcelaine fine, l’imposante salle circulaire largement vitrée du Dining Room sert de cadre  à  la célebration « so british » du thé.

Cet évènement mondain crucial au sein de la société victorienne s’est démocratisé  sans pour autant perdre ici de son authenticité. Tandis qu’un quatuor à cordes classique joue en sourdine devant une assistance aussi élégante que  décontractée, un personnel discrètement attentionné en gant blanc glisse dans la salle. Il pousse le  troley solennel où trône l’irresistible goûter salé sucré aux allures de festin : mini sandwiches coupés (saumon fumé, fromage blanc, oeufs, jambon blanc, moutarde légère, concombre…), fabuleux scones avec beurre et confitures adictives, multitude de petits fours débordant de crème, cheesecakes, fruitcakes, muffins, crumpets…Calé au creux de fauteuils profonds, le plaisir est décuplé par  le dilemne savoureux d’associer ces divines tentations à la carte des boissons: café, chocolat, alcools divers et bien sûr le thé en majesté. Un magnifique passe temps d’après midi dont le rituel à succès ne se dément pas tout comme d’ailleurs celui du dîner à la Reserve. Ce restaurant au décor de bistrot parisien tout entier dédié à la gloire de la cuisine « bourgeoise à la française »  et aux places limitées connaît une réussite telle qu’il faut « réserver » longtemps à l’avance . Devant les assiettes de faience joliment peintes les serveurs ont placé un  menu calligraphié sur parchemin. Deux entrées, trois services de plats, salade fromages, desserts. Ups! personnes au régime s’abstenir! Les autres vont se régaler à coup d’huîtres, de foie gras, de soufflé de homard, de daube, de blanquette, de sole meunière, de raie au beurre blanc, de  tournedos Rossini, de Pavlova, de Saint Honoré… 

Effervescence en cuisine …

 Tous ces grands classiques un brin roboratifs et surrannés mais si goûteux ont enchanté nos anciens. Ici préparés et servis dans les règles de l’art ils ravissent les papilles des américains et asiatiques friands de « french cuisine » et du nec plus ultra des  « french wines »qui la magnifie: Meursault, Romanée Conti, Bourgogne, grand cru de Bordeaux, Dom Perignon…A faire une fois d’autant que le parchemin est offert en souvenir. A essayer également au dîner le Toscana avec les produits de l’Italie en vedette préparé spécialement par un chef italien que l’on déguste dans des assiettes signées Versace aux couleurs du drapeau rouge vert et blanche.

Toscana – Deck 10 Aft Portside Insignia – Oceania Cruises

Si les plats s’inspirent en priorité de la Toscane: carpaccio de poulpe  vinaigrette au Champagne ou timbale d’artichaud au parmesan sauce aux truffes, le Toscana sert également des plats classiques d’autres régions comme le minestrone à la génoise, des lasagnes bolognèses ou l’osso buco à la milanaise et évidemment « la pasta » à toutes les sauces dont les succulentes pâtes aux langoustes. A l’honneur également la cuisine asiatique dans un cadre précieux d’ébène brillant et de couleurs chatoyantes ponctué de cascades et d’oeuvres d’art inspirées du pays du soleil levant.

En accord , les chefs inovent et revisitent les poncifs de cette gastronomie comme  la salade de canard rôti épicé et de pastèque aux noix de cajou, menthe et basilic thaï, le penaeng de boeuf malaisien avec du riz à la noix de coco et les paratha rôtis. Ou encore le curry de légumes thaïlandais patates douces et  aubergines, champignons et basilic dans une sauce au curry vert.

Cours de cuisine au Culinary center

Ambiance british au Polo Grill lui aussi uniquement ouvert le soir. Un restaurant de grillades avec  nappage immaculé, fauteuil de cuir et boiserie foncée, lélégance intemporelle chère à l’aristocratie d’outremanche  et le parti pris d’une viande certifiée USDA maturée 28 jours pour un maximum de tendreté et de goût. S’y ajoutent les fruits de mer, l’espadon grillé et le homard entier du Maine gratiné. Mention spéciale pour la super salade César préparée directement à table. Uniquement pour le déjeuner, délicieusement informel dans une zone spacieuse et ombragée à deux pas de la piscine, la cuisine ouverte  du Waves Grill déroule un long menu afriolant de hamburgers gastronomiques, un barbecue non stop et de succulents fruits de mer frais ou grillés assortis de salades fraîches et de frites coupées à la main saupoudrées de vieux parmesan râpé. La gastronomie un monde à elle seule dans la croisière ! A l’aide du spa dernier cri

moment de détente au spa

des danses en soirée, de la gym le matin, des bains en piscine ou dans la mer et des excursions,  pas de soucis ni pour la ligne (malgré les tentations) ni pour faire connaissance. Une liberté souriante pour ce qui ressemble à une croisière au sens ordinaire du terme où paresse sur les transats, plaisirs de la table et découverte  restent le dénominateur commun .

Canyon Ranch terrace

Quoi de plus délicieusement reposant? s’endormir dans des lits dont la découverte a été soigneusement préparé durant les agapes et se laisser bercer par le bruit des vagues en voguant dans la nuit en toute sécurité sous la férule d’un  capitaine émérite (quon ne verra jamais ?? dommage!)

Autre point fort de la croisière : les escales. Cependant parmi les nombreuses et alléchantes propositions de  la compagnie, les huit excursions retenues vont s’avèrer relativement décevantes. En cause, l’éloignement des sites emblématiques et la promiscuité d’énormes paquebots accostant tous aux mêmes quais et débarquant leur flots de passagers souvent à coup de musique tonitruante. Immédiatement cernée par des vendeurs à la sauvette proposant babioles et souvenirs  « made in China », on se sent comme pris d’assaut dans ce tohu bohu ambiant. Ainsi de la Riviera Maya à Cozumel où les duty free se succèdent frénétiquement et où  le premier site archéologique à une grosse heure de route de bus n’est qu’un amas de ruines laissée à l’abandon. Même déception deux jours de mer plus tard à la découverte du  Bélize où l’excursion pleine d’attrait se résume en fait à une séance piscine dans un immense  resort impersonnel serti de transats et de paillottes bétonnées; Un mauvais choix que d’autres plus avertis ont remplacé par  l’impressionnante barrière de corail  et sa centaine de petits îlots où ils ont pu s’initier à une  extraordinaire vie marine. Le Guatemala  lui non plus riche d’un jungle époustouflante et de superbes sites archéologiques hélas trop distants ne restera pas une escale inoubliable. De la visite de Puertos Barrios l’ancien  port numéro un  pour ses exportations de banane  on retiendra seulement le sourire de ses habitants et le grouillement de vie  de son immense marché à deux pas de la sérénité pitoresque de son cimetière. Au Honduras découverte jadis par Christophe Colomb, l’excursion ponctuée de petits maisons de bois émergeant d’une abondante végétation compte une heure de route cahotante. On visite ensuite un parc animalier rustique remplis d’iguanes aux allures préhistoriques, de singes farceurs et de perroquets bavards.

Les perroquets du parc animalier

Une vie animale au ralenti qui va contraster avec l’agitation des îles Caïman, ces paradis fiscaux qui excitent la planète . Georges Town  la capitale de la plus grande île compte plus de 600 banques internationales, les adresses postales et les boutiques y font florès, les marques prestigieuses hissent leur drapeau et  les pavillons de complaisance des plus beaux navires du monde y pavoisent.

La ravissante petite ville possède aussi de nombreux musées et de  sublimes plages de sable blanc. la plus célèbre Seven Mile Beach baignée par de l’eau turquoise sur presque neuf kilomètres est réputée pour ses grandioses couchers de soleil. Superbe ! Enfin dernière escale, Key West en Floride, l’île la plus au sud des Etats-Unis, à 90 miles de Cuba.

Escale à Key West

C’est  ici que se trouve le Mile 0 , un des endroits les plus photographiés de Key la petite ville de 30 000 résidents où accostent chaque année plus de 500 navires.

Le mile 0

La plupart des inombrables croisiéristes la visitent en petit train touristiques pour admirer le long des rues perpendiculaires les belles maisons victoriennes aux couleurs  pastels. Ornées de corniches, de balustres souvent d’un porche ou d’une jolie véranda, elles s’enfouissent sous une opulente verdure égaillés de fleurs éclatantes. Un coup de coeur ressenti déjà au siècle dernier par le président Truman qui avait fait  de cette cité son lieu de résidence préféré. Sa demeure est devenue un musée tout comme celle d’Hemingway qui vécut là ses meilleurs moments entouré de chats à six doigts dont les descendants dit-on vivent encore aujourd’hui. La douceur du climat, l’esprit caribéen, la joie, la musique, le cote décalé et kitch à l’américaine font tout le charme de Key West.

On oublie ses plages et la foule en dégustant l’emblématique « key lime pie »: un gâteau délicieux mi cheesecake, mi tarte au citron vert.

Dernier couché de soleil

Dans l’effervescence de l’approche de Miami et du dernier petit déjeuner à bord de cette matinée résoluement ensoleillée,  les conversations vont bon train! On loue l’efficacité sans obséquiosité du service, on congratule le chef qui a quitté son poste  de vigile au passe plat pour nous saluer. Mails et adresses s’échangent, on promet de se revoir…  Dernières photos souvenirs d’une gastronomie érigé ici en supplément d’âme. Bye bye le Riviera !

Marie-José Colombani

Miami, la fin du rêve !!!

                                    

mise en page Philippe Vidoni

Y aller :  Oceania Cruises,  De Miami à Miami « Embruns marins » 10 jours

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